Le virus respiratoire syncytial touche chaque année quelque 10 000 nourrissons en France, notamment des enfants prématurés, des nourrissons de moins de 6 mois, des enfants de moins de deux ans atteints d’une maladie pulmonaire ou cardiaque chronique ou encore les nourrissons qui ont du mal à avaler ou à expulser les sécrétions de mucus.
Comment se manifeste l’infection au VRS ?
Pratiquement tous les enfants contracteront une infection au virus respiratoire syncytial (VRS) avant l’âge de deux ans. Dans la très grande majorité des cas, l’enfant contractera une forme légère du VRS, se manifestant par une maladie bénigne de type rhume. Cependant, chez environ 2 % des nourrissons, le VRS pourra causer une maladie plus grave comme la bronchiolite (inflammation des petites voies respiratoires du poumon) ou encore une pneumonie (infection du poumon).
Un enfant sur 100 de moins de 6 mois infecté par le VRS pourra nécessiter une hospitalisation. Il pourra avoir besoin d’oxygène, d’intubation ou de ventilation mécanique. Ce type de soins de soutien sera généralement suffisant pour un rétablissement total en l’espace de deux à six jours.
Les premiers symptômes du VRS
Le virus respiratoire syncytial provoque des symptômes qui vont crescendo. Le pic de l’affection survient généralement trois à cinq jours après le début de la maladie. Voici une liste des symptômes les plus courants au début de la maladie, que vous allez donc devoir surveiller pour agir dans les temps :
- nez qui coule ;
- diminution de l’appétit ;
- toux sèche dans un premier temps, qui peut évoluer vers une respiration sifflante.
Le VRS chez les très jeunes enfants
Les nourrissons qui contractent une infection par le VRS présentent presque toujours des symptômes… contrairement aux adultes qui peuvent rester asymptomatiques. Chez les très jeunes nourrissons (moins de 6 mois), les seuls symptômes de l’infection par le VRS peuvent être une certaine irritabilité, une activité réduite, une baisse de l’appétit, une apnée (pause lors de la respiration) ou encore une somnolence excessive. Notez que la fièvre n’est pas un symptôme typique de l’infection par le VRS, pour des raisons que l’on ignore encore aujourd’hui.
Que faire si votre enfant présente les symptômes d’un VRS ?
La saison du VRS coïncide généralement avec celle du rhume, avec un pic en automne et en hiver. Si votre enfant est né prématurément, vous allez devoir redoubler de vigilance pour agir très vite, surtout s’il souffre d’une maladie pulmonaire ou cardiaque ou s’il a un système immunitaire affaibli. Voici ce qu’il faut faire si vous suspectez un VRS :
Assurez-vous que votre enfant soit le moins incommodé en améliorant son confort. Offrez-lui beaucoup de liquide et aidez-le à dégager son nez avec un aspirateur nasal adapté ou une poire nasale pour nourrisson. Pour vous aider dans votre choix, visitez mouche-bebe.net.- Votre médecin pourra vous prescrire de l’ibuprofène si votre enfant est fiévreux ;
- Si votre enfant n’arrive pas à boire, dégagez son nez avec un aspirateur nasal adapté et éventuellement des gouttes salines ;
- Attention : n’administrez JAMAIS des médicaments pour la toux ou le rhume à un enfant de moins de 6 mois en automédication.
Si bébé a des difficultés à respirer, s’il a les lèvres bleuâtres ou encore s’il fait beaucoup de fièvre, adressez-vous aux urgences le plus vite possible. Si bébé fait de la fièvre depuis plus de 72 heures, s’il ne mange pas, s’il ne mouille pas ses couches ou encore s’il tousse de manière vigoureuse, parfois jusqu’au vomissement, consultez votre médecin.
Quelques mesures de prévention peuvent vous aider à éviter le VRS dans votre foyer : Lavez-vous les mains régulièrement, allaitez votre enfant, évitez de fumer en présence de l’enfant, notamment à la maison et en voiture, faites administrer tous les vaccins recommandés à votre enfant pour le protéger contre les complications, informez-vous sur le Palivizumab, un médicament qui peut être administré en préventif aux enfants qui présentent des facteurs de risque du VRS (enfants nés très prématurément ou atteints d’une maladie pulmonaire ou cardiaque chronique).